Hier soir, le 19 janvier 2011, une intervention à grande échelle du FBI a fait disparaitre d’Internet des dizaines de milliers de gigaoctets en mettant hors circuit le site MegaUpload. C’est même tout le groupe Mega qui a été fermé (MegaUpload, MegaVideo, MegaClick, MegaPorn, etc.). Une estimation évaluait le trafic l’ensemble de ces site à 4% du trafic Internet mondial.
La réplique ne s’est pas fait attendre, les Anonymous ont lancé une vaste opération d’attaque par déni de service (DDoS) en représailles. Très vite, des sites comme Justice.gov, RIAA.com, Copyright.gov ou encore Hadopi.fr se sont retrouvés inaccessibles. Les réseaux sociaux se sont enflammés : le hashtag #MegaUpload sur Twitter affichait 1800 tweets/secondes au compteur et la page Facebook du FBI a été inondée de milliers de messages.
Je ne vais pas pleurer sur la fin MegaUpload. Il était de notoriété publique que c’était une entreprise limite mafieuse et il existe des dizaines de services identiques, qui doivent se réjouir de la chute de leur premier concurrent.
Non, ce qui me gêne bien plus, c’est la manière et les circonstances dans lesquelles ça a été fait. Il s’agit de la fermeture pure et simple d’un site Internet « international » (si ça a un sens puisque Internet l’est par nature) au lendemain de la journée de protestation contre SOPA, contre la censure. Wikipedia s’est mis en black out pendant une journée quand même !
Cette fermeture ressemble surtout à un grand doigt d’honneur au monde entier de la part du gouvernement américain et des lobbies de la culture. Ils ne lâcheront pas.
Mais moi non plus, à mon échelle. We are the 99%.
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Article rédigé par Arthur pour aryo, le 20/01/2012. |
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